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 POURQUOI LES "SMALL CAP" SONT-ILS PLUS PROFITABLES QUE LES "BIG CAP"?
 

   * Source «Investir dans les titres de petites entreprises» de l’auteur André Gosselin.

   La taille des entreprises explique-t-elle les différences de rende­ment entre ces deux catégories de capitalisation? On ne le sait pas et on ne voit pas exactement pourquoi. Il est possible que la taille de l'entreprise ne soit que la manifestation d'un phénomène plus pro­fond que l'on ignore pour l'instant. Les titres de petite capitalisation ont peut-être des propriétés, inconnues encore, qui permettent aux investisseurs de réaliser de meilleurs rendements que ceux qu'of­frent les grosses compagnies. Si de telles propriétés existent et qu'elles sont déterminantes, de quelle nature pourraient-elles être?

   Certains chercheurs ont avancé une explication fort intéressante, qui a trait à l'accessibilité de l'information. Associer ainsi l'effet taille à la problématique de l'information est, à mon sens, l'une des intui­tions les plus intéressantes qui soient. Cette hypothèse est pratique­ment valide a priori, car elle ne nécessite pas toute une batterie de tests pour être vérifiée. En effet tout le monde s'entend pour dire, que les investisseurs disposent de moins d'information (financière, administrative, stratégique et autre) en ce qui concerne les petite firmes que les grandes. Ils sont contraints de fournir des effort accrus pour se renseigner sur les premières, sinon ils doivent assumer une plus grande part de risque. Le fait que les petites com­pagnies sont soumises à moins d'attention de la part des analystes et des journalistes doit être compensé par un rendement plus élevé. Il y a un coût pour l'effort à fournir dans la recherche de l'informa­tion, lorsque l'on s'intéresse aux entreprises les plus petites et les plus jeunes du marché boursier, et ce coût doit être compensé Par un rendement supérieur.

   Si cette hypothèse s'avère fondée, le marché boursier ne serait pas nécessairement inefficient en ce qui a trait aux titres de petite capita­lisation. Les investisseurs qui réalisent un rendement de leur porte­feuille supérieur à la normale en misant sur ce type d'entreprises méri­tent, à rendement ou à potentiel égal, la plus- value qu'ils obtiennent.

   Il faut aussi envisager la possibilité que l'effet taille soit la manifestation ou la conséquence de plusieurs phénomènes qui interviennent simultanément. Par exemple, les acquisitions d'entreprises se déroulent normalement par l'achat de petites compagnies par les grandes. Dans ce jeu, ces dernières acceptent souvent de payer aux actionnaires un prix qui excède celui qui se transige sur le parquet de la Bourse. Ces acquisitions, quoique inconnues de la plupart des petits investisseurs, sont réelles et poussent à la hausse le prix des petites entreprises, souvent bien au- delà de leur valeur intrinsèque. Une grande compagnie qui se lance dans cette acquisition est prête à payer ce prix dans la mesure où elle élimine un concurrent et dans la mesure également où cette acquisition lui coûte moins cher que de procéder par elle-même à sa propre expansion.

   L’effet de la taille des entreprises sur le rendement espéré de leur titre est un phénomène réel, mais on ne sait trop pourquoi ce phénomène existe. Est-ce en raison de la nature et de la quantité de l'information que l'on trouve dans cette famille d'actifs? Ce phénomène est-il lié aux activités de fusions et d'acquisitions? Les petites entreprises représentent-elles des aubaines réelles, des occasions d'affaires ou des valeurs sous-estimées qui ne peuvent que rapporter des bénéfices supérieurs pour l’investisseur qui sait patienter ? La polémique reste entière et le mystère demeure.

   André Gosselin

 
 
 
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